Saturday, 19 January 2013

L'avenir du travail par Albert Jacquard

Saturday, 29 December 2012

Revenu de base : Ciné-débat à Lyon le 25 janvier

Vendredi 25 janvier 2013 aura lieu à Lyon un ciné-débat autour du revenu de base. Il y sera diffusé une version écourtée du film Le revenu de base, une impulsion culturelle de Daniel Häni et Enno Schmidt, que vous pouvez par ailleurs voir en entier sur Youtube. La projection commence à 20h à la MJC Saint Just dans le 5e arrondissement de Lyon, et sera suivie d'un débat avec Baptiste Mylondo, auteur notamment du livre Un Revenu Pour Tous : Précis d'utopie réaliste. C'est une occasion en or pour découvrir ce qu'est le revenu de base, et pour profiter de la présence d'un économiste qui répondra à vos questions sur la faisabilité et la viabilité de ce projet.

Toutes les informations sont disponibles sur le site revenudebase.info, et si vous ne connaissez pas le revenu de base, je vous invite à lire le texte Le revenu de base, utopie d’hier, révolution d’aujourd’hui, réalité de demain ? de Stanislas Jourdan.

Je ne suis pas encore sûr d'y être, mais je suis ravi de discuter de ce sujet ici, par email ou autour d'un verre !

Monday, 13 August 2012

La Belle Verte

Sur Terre y a 4 mecs sur 5 qui crèvent de faim,
Y a ceux qui vivent dans les caves à cause des bombes,
Y a ceux qui pourrissent du cancer et du sida dans les hôpitaux,
Y a celles qui se font violer par 25 mecs en même temps pour bien leur faire comprendre c'est qui le patron,
Et y a toi.
Et toi il t'est arrivé une chose TERRIBLE, on a touché à ton RÉ-TRO-VISEUR !

Y a les arbres au dessus de toi, avec les feuilles qui bougent dans le vent,
Tu les as regardés les arbres ?
Y a ta femme qu'est belle et qui perd sa jeunesse à te cuisiner des champignons à la crème pendant que tu la cocufies,
Tu l'as regardée une seule fois ta femme ?
Y a des enfants avec leur belle peau toute lisse,
T'as remercié quelqu'un une fois dans ta vie pour la peau lisse de tes enfants ?
Y a les vaches qui te fabriquent du lait, du beurre, et du fromage tous les jours,
TU LEUR AS DIT MERCI AUX VACHES ?

Mais elle est belle ta vie mon gros !
Elle est belle, belle, belle à crever,
Regarde-la mon gros !
Mais voilà, le problème c'est qu'on a touché à ton rétroviseur mon gros !
C'EST TERRIBLE ! C'EST TERRIBLE !

Vincent Lindon dans La Belle Verte, un conte philosophique de Coline Serreau que je vous invite vivement à regarder.

Thursday, 26 January 2012

Mais je voudrais te donner de l'argent !

Ce n'est pas que je ne veux pas donner d'argent à une personne qui le mérite et qui m'apporte quelque chose, c'est que je ne peux pas le faire.

Oui, cette phrase est trop catégorique, et même fausse. Je "peux" le faire. Mais à quel prix, et sous quelles conditions ? Je vais essayer dans ce billet d'exposer ce que je considère maintenant comme un des problèmes de base de notre société. Commençons par un petit retour en arrière...

Dans l'temps...

Avant, dans un monde sans technologie de l'information et de la communication, nous avions des contacts qui impliquaient une présence physique. J'entendais un chanteur dans la rue ou dans une salle de concert, j'allais au théâtre voir une pièce ou j'écoutais un poète déclamer ses vers. Toutes ces activités ne pouvant être faites qu'à une distance "humaine" de l'autre, il était simple de remercier monétairement l'autre : je pouvais lui donner de mon argent, quelques unes de mes pièces d'or ou de bronze durement acquises. On utilisait notre argent physique (notre "monnaie"), dont nous étions les uniques propriétaires, de la façon que nous voulions.

Gardez ce point en tête, j'y reviendrai.

Puis vint l'Internet

En évoluant, en créant et en adoptant de nouvelles technologies de communication, nous avons au fur et à mesure retiré la nécessité de proximité physique des échanges culturels. L'écriture a certainement été la première étape, il y a bien longtemps, en permettant de transmettre du savoir entre deux êtres humains sans qu'ils ne soient nécessairement en contact physique. L'imprimerie a sublimé cela. La radio a continué ce processus, puis la télévision, et bien entendu l'Internet qui vient supplanter toutes ces technologies. Aujourd'hui, j'écoute ma musique sur Spotify, je télécharge les films que je veux voir, les séries aussi, je regarde de temps en temps des émissions de télévision en différé sur le net, je télécharge mes livres, je lis des blogs, je regarde des vidéos sur YouTube, je joue en ligne... La majorité de mon activité culturelle passe par mon ordinateur et l'Internet. Est-ce une bonne chose ? J'estime que oui, parce que je crois que sans l'Internet, j'aurais tout simplement infiniment moins de culture. Cependant, ce n'est pas sur ce point que je veux débattre.

Il y a une question qui revient très souvent en tant qu'argument d'opposition au partage : l'argent. En partageant l’œuvre d'autrui, je lui coupe les vivres, je lui retire sa dignité d'être humain et je le condamne à la misère. C'est vrai : en refusant de cautionner et de participer à un système que je n'apprécie pas, je coupe une partie des revenus des artistes que j'aime. Cela reste cependant à pondérer, tant on sait aujourd'hui que les "éditeurs" (au sens large du terme, donc qui comprend aussi bien les majors de l'industrie musicale que les producteurs hollywoodiens) ne respectent pas les-dits artistes et ne leur versent qu'une part infime de l'argent que j'aurais, moi, payé. Ploum exprime très bien dans un récent article les raisons qui me poussent moi aussi à vouloir sortir de ce système, lire Pourquoi je suis un pirate !

Pas d'argent... Pas d'argent !

Donc, le cœur du problème reste tout de même là : moi, je ne donne plus d'argent aux gens que j'estime. La question que je me pose maintenant, c'est "Pourquoi ?" Moi je suis un gars honnête, je suis content de profiter de toutes ces magnifiques créations de mes contemporains, et j'aimerais les encourager en leur donnant un peu de mon argent. Alors pourquoi ne le fais-je pas ?

J'ai récemment été confronté à une telle situation : je voulais acheter un des excellents livres de Thierry Crouzet. Le problème, c'est que le livre en question n'était achetable que par Paypal. Ayant choisi de ne plus utiliser les services de ce dernier pour des raisons éthiques, je me suis retrouvé dans une situation qui est en fait incroyablement commune : il m'est impossible de donner mon argent à quelqu'un sur l'Internet. Pas réellement impossible, mais tellement compliqué que c'est proche d'impossible. Et pour que ça soit un tout petit peu (mais pas trop quand même) plus simple, je dois sacrifier une partie de mes convictions et de ma liberté.

Et c'est à mon avis sur ce point très précis que se trouve un de nos plus gros problèmes, et une des plus grandes victoires des puissants, ici par le biais des banques. Le paiement en ligne est intégralement contrôlé par les banques. Il est impossible aujourd'hui de procéder à un seul échange d'argent en ligne qui ne soit pas tracé, vérifié et stocké quelque part. Et le pire, le pire, c'est que ce n'est même pas simple ! Payer par carte bancaire en ligne est un parcours du combattant ! Les banques ont donc réussit le tour de force de nous emprisonner dans un système où elles contrôlent tout. Finie la monnaie qui partait on ne sait où, finie la pièce de 2€ que tu donnes à ton prochain et qui échappe à sa taxe de 5% pour la banque : dans le monde numérique, tout échange monétaire est tracé et taxé. En entrant dans le numérique, nous avons perdu une de nos libertés : celle de donner librement notre argent à une personne qui est dans notre proximité. Et le fait que dans l'Internet nous soyons tous proches les uns des autres ne justifie pas cette perte, bien au contraire.

Une limite technique

Je voudrais pouvoir donner mon argent à qui je le souhaite, en ligne, de manière simple. Comme je peux donner un billet à un chanteur de rue, je veux pouvoir donner 5€ à Lady Gaga ou à DEF. Cette impossibilité technique est une atteinte à nos libertés.

Cependant, comme je viens de l'écrire, c'est une limitation principalement technique. Il nous est donc possible de créer des solutions à ce problème. Et il y en a déjà ! Regardez BitCoin, le projet de monnaie numérique décentralisée : en utilisant ce système, il est possible de transférer de l'argent sur l'Internet de manière simple, sécurisée, et surtout de manière libre ! Personne ne peut vous empêcher de faire une transaction licite dans ce système.

Seulement le système BitCoin n'est pas parfait : comme beaucoup de systèmes à portée sociale, il faut que beaucoup de gens utilisent, ou au moins acceptent les BitCoins pour que ça ait un vrai impact. Je ne crois pas que ça soit le cas aujourd'hui, et c'est très dommage. Cependant, il ne tient qu'à nous de faire que ça change...

Friday, 23 December 2011

Comment est propagée la pensée unique

Bonjour les amis !

Aujourd'hui je souhaite vous faire découvrir un morceau de reportage très intéressant. Intitulé, comme ce billet, "Comment est propagée la pensée unique", il présente via des interviews comment les industriels ont imposé leur vision du monde, leurs règles, leur modèle de pensée.



Je vous laisse apprécier, et en tirer les conclusions que vous souhaitez. Je me suis personnellement rappelé le discours de mes professeurs de Fac d'informatique qui nous disaient qu'ils nous préparaient pour le monde du travail, qu'ils nous enseignaient certaines matières parce que c'est ce que les entreprises veulent.

Ça rejoint également un TED Talk que j'ai vu il y a quelques temps sur l'éducation, dans lequel Sir Ken Robinson expliquait que le système educatif tue la créativité des enfants. Voici d'ailleurs la vidéo en question, elle date de 2006 :

Lisez, pensez, partagez !

/-)

Source : http://www.jmp.net/2011/12/comment-est-propagee-la-pensee-unique/

Wednesday, 24 August 2011

Concours Ganuta

Je suis récemment tombé, via un tweet de Karganis, sur le site du concours Ganuta, et j'y ai découvert deux-trois petites perles que je voudrais partager avec vous aujourd'hui.

Kaolao le puissant Glypheur Aztèque

Tout d'abord Kaolao, un jeu développé par les étudiants de Gamagora, la formation pour le jeu vidéo lyonnaise. Mon pote Raf' Voulzy a participé au développement, et si je n'ai pas encore testé le jeu moi-même, je vous invite à regarder cette vidéo de présentation, puis à télécharger la démo du jeu depuis leur site.

Urbhaine

Urbhaine est un court métrage réalisé par Ludivine Berthouloux, étudiante à l'école Emile Cohl. Ça raconte l'histoire d'une fille qui accumule de la haine à cause de la vie en ville, des gens qui l'entourent, des aggressions... Et qui se créé un démon en conséquence.

Beauté Fatale

Un autre court métrage, par Johanna Falaschi. Je suis pas du tout fan des graphismes, et la chute est un peu trop évidente, mais j'ai trouvé ça plutôt original.

Pour clore ce brillant article, je vous invite à aller visiter le site du concours Ganura, et à voter pour Kaolao parce que c'est top moumoute.

Monday, 14 February 2011

Découvrir un humain : Alita Bernachot

Salut, ami lecteur ! Tu veux découvrir une personne fantastique ? Alors lis ce qui suit... 

Alita Bernachot est née en 1987, enfin je crois. Elle a donc 23 ans, elle mesure 1m70 et fait du 95C, enfin je crois. Et en plus, elle est très poilue

Bon en vrai, Alita elle est cool, parce qu'elle fait plein de choses bien : elle est développeuse Web, elle fait du dessin, de la photo, de l'animation... Une vraie créative quoi ! T'as p'tet remarqué qu'il y avait un invité de marque sur ma page de contact ? Ben c'est Alita qui l'a fait ! Et ouais ! 

Tu veux constater l'étendue de son talent avec tes petits yeux ? Je t'en prie, ouvre ce lien, et la lumière sera : http://www.titipops.fr/

Et si tu aimes les blogs de dessinateur (-trice en l’occurrence), vas-t-en voir l'Observatoire de la Vie Humaine, c'est plein de gens tout nus ! 

Alita, son rêve, c'est de faire de la BD. Alors si tu trouves toi aussi qu'elle a plein de talent, si tu peux (et que tu veux) l'aider à se lancer dans cette carrière, contacte-la ! (Ou au pire, contacte-moi et je te la présenterai ! )

Les dessins de ce billet sont la propriété d'Alita Bernachot, publiés ici avec son aimable autorisation.

Wednesday, 8 December 2010

"Propriété intellectuelle" : une expression sémantiquement mensongère

Avez-vous déjà réfléchi aux mots que vous employez ? Vous êtes-vous déjà demandé si telle ou telle expression que vous venez de prononcer avait vraiment un sens ? Ou au moins celui que vous pensez ? 

Je sais personnellement que ça m'arrive peu. Et c'est un tort, à mon avis, parce qu'il est important d'avoir conscience, de maîtriser les mots que l'on emploie. On pourrait penser, dans la catégorie des expressions sans aucun sens, au classique "voire même". Mais si cet exemple n'est pas dramatique (même s'il est choquant), il y a des mots que l'on prononce et qui sont tout bonnement dangereux. C'est le cas de l'expression "propriété intellectuelle", dont on entend beaucoup parler ces temps-ci. 

"Propriété" implique une appartenance à une entité, qui détient donc un ensemble de droits sur l'objet possédé. 

"Intellectuelle", c'est une idée, une oeuvre de l'esprit. Or, est-ce qu'une idée est un objet réel ? Non. Une idée n'est pas réelle, une idée c'est le résultat d'une pensée qui se passe dans le cerveau d'un individu. 

La question que l'on devrait se poser est donc la suivante : comment peut-on être propriétaire de quelque chose qui n'existe pas ? 

Si vous avez une réponse, je serai ravi de la lire en commentaire ! Si vous n'en avez pas, comme c'est mon cas, c'est certainement que cette expression n'a tout simplement aucun sens. La propriété intellectuelle est un concept qui n'existe pas. On ne peut pas parler de propriété pour une oeuvre de l'esprit, qui n'a pas de représentation physique. 

Je vous invite à aller plus loin dans cette réflexion en écoutant parler deux personnes remarquables : d'abord Richard Stallman, dont je vous ai déjà parlé, un grand défenseur du libre, puis Albert Jacquard, généticien et humaniste, qui délivre un discours très instructif sur cette expression. La vidéo est créée par le collectif Libre Accès, qui commence un travail ayant pour objet d’ éradiquer ces expressions sémantiques mensongères.

Albert Jacquard démonte le concept de 'Propriété Intellectuelle' from kassandre on Vimeo.

Sources : 

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